A
lire dans la revue d'octobre
2001 :
Le
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: revue d'avril 1999
de Jacques Seray
"La revue a vingt ans"
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Les
quatre concurrents ayant participé à toutes les éditions
du 200 km européen sont bien entourés...
De gauche à droite : le maire de Rheinbach,
Pierre-Alain Lemoine, Baudouin Rossius, Henri Legrand, François
Cervek, et lorganisateur, Manfred Weyel.
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Ce jeudi
24 mai, à 12 h 55, il y a beaucoup de monde à la gare du
Nord. Je voyage en compagnie de Paulette Perrier, François Cervek
et René Charpentier. Le TGV, cest rapide, mais en seconde
cest peu confortable. Nous arrivons à Cologne à 16 h 57
et prenons le train pour Bonn, et ensuite pour Rheinbach que nous atteignons
à 18 h 20. Le voyage se déroule sans difficultés.
Une bonne demi-heure pour arriver à la maison dhabitation
neuve de lécole spéciale de la verrerie, la Glasfachschule.
Vaste et beau bâtiment. Nous rencontrons des collègues de
Vichy, Roanne, Loire-Atlantique et autres lieux. Eduard Kleber et Manfred
Weyel accueillent les marcheurs et marcheuses. Henri, arrivé depuis
une heure, a les clés de la chambre numéro 21, une
belle chambre à deux lits avec douche et WC très propre.
Nous allons ensuite dîner dans une brasserie non loin de là
et nous nous retrouvons entre Belges et Français. Le repas est
composé de poisson pané, frites, bière et re-bière.
Nous retournons au centre vers 20 h 30.
Vendredi 20. Après une très bonne nuit, je suis debout
à 4 h 30. On se prépare et nous nous retrouvons
pour un copieux petit déjeuner à 5 h 15. Il est
nécessaire, pour les 80 marcheurs présents, de bien
se sustenter afin dêtre en forme pour le départ qui
a lieu à 6 heures. Le jour est levé. Paul Herman, vice-président
de lUnion Audax Belge, est capitaine de route et est secondé
par le marcheur allemand, Hans Joachim Wustenhagen. Le temps est magnifique
et le long peloton composé de marcheurs belges, allemands, néerlandais
et français part pour quarante heures (33 h 20 de marche
et 6 h 40 darrêts). Les shorts et tee-shirts sont
de rigueur. Nous traversons Rheinbach pour nous diriger vers le Rhin et
Meckenheim... La campagne allemande est très belle. Danciens
châteaux dominent les montagnes, le Rhin romantique est au loin.
A 10 h 06, nous avons dix minutes darrêt à
Mehlem Fahere avant de traverser le Rhin sur un bac. Chacun apprécie
les délicieuses dix minutes de détente procurées
par cette balade sur leau. Après Drachenfels (rocher du dragon)
Talstation, cest la montée assez rude du Drachenfels Obelisk.
Un funiculaire jouxte la route. Trois kilomètres pour se trouver
à un point de vue inoubliable malgré un peu de brume. Cette
large vue sur le fleuve et la région est magnifique. Nous descendons
ensuite vers Ittenbach où nous bénéficions de dix
minutes darrêt. Petit pain, fromage, bière, excellent
vin rouge de la région à volonté. Et après
sept kilomètres, nous nous arrêtons pour soixante minutes
au Rheinhotel à Königswinter. On aimerait rester dans ce cadre
enchanteur pendant des heures à rêvasser, le Rhin coule à
quelques mètres de nous. Cette vallée du Rhin jusquà
Mainz est vraiment enchanteresse et a été mythifiée
par les artistes allemands : voir ou plutôt entendre la Tétralogie
de Wagner, ne pas oublier la légende de la Loreley mise en vers
par Heinrich Heine, le plus français des poètes allemands.
Après un excellent et copieux repas, nous profitons dun peu
de détente et nous reprenons notre route qui est encore bien longue.
Nous traversons limportant pont sur le Rhin pour aller visiter la
ville de Bonn, ville natale de Ludwig van Beethoven. Elle fut la capitale
de lAllemagne fédérale de 1949 à 1990. Nous
évoluons cette après-midi dans cette belle région
verdoyante sur des routes sans grande circulation ou sur des pistes cyclables
et pédestres. A 22 h 35, nous interrompons notre marche
à Morenhoven au Bürgehaus (restaurant) pour une collation.
Manquant dappétit, je mange peu.
Nous repartons dans la belle nuit claire et douce pour une boucle de 25 km
et reviendrons à 5 h 56 à Rheinbach pour un arrêt
de cinquante-cinq minutes où nous attend un copieux petit déjeuner
que nous avalerons tous de bon appétit. Certains profiteront de
ce repos pour se soigner. Nous avons déjà parcouru 124 km
et la journée sannonce bien, il fera même un peu chaud
en fin de matinée. Nous nous remettons en short. Nous apercevons,
au loin, les points de vue que nous avons côtoyés hier dans
cette très belle région que nous parcourons avec plaisir
vu la tranquillité des routes et des chemins. Nous avons parcouru
déjà beaucoup de kilomètres.
Notre capitaine de route mène le peloton de son pas régulier
comme un métronome et avec son flegme habituel. Nous traversons
des villages toujours propres et fleuris... Nous nous arrêtons à
Dernau Winzergenossenschaft à 11 h 30 pour une heure
de repos dans une grande et belle salle dun restaurant où
nous bénéficierons dun nouvel excellent repas. Nous
avons fait 150 km et nous attaquons maintenant vraiment le 200. Quelques
nuages sinstallent. Nous cheminons à travers la forêt
et, après une assez forte montée, nous redescendons et longerons,
vers 16 h 10, un radioteleskop, immense parabole. Cest
impressionnant de voir cette gigantesque coupole qui sert à écouter
les satellites et les étoiles ou terres surs bien lointaines.
A 16 h 30, nous arrivons au Wald Gasthaus pour un arrêt
de cinquante minutes et une dernière collation : « soupe
avec saucisses grillées et bière. » Je ne sais
si cela ravit le palais français mais je trouve cela bien bon.
Japprécie dautant plus que jai un petit creux,
ayant peu mangé à midi et nétant pas dans une
forme olympique... Deux bonnes bières et nous partons pour le dernier
parcours (km 174). Le ciel sassombrit, va-t-il pleuvoir ?
Nous nous acheminons vers Rheinbach. Non, il ne pleuvra pas, les nuages
seffilochent avant de parvenir jusquà nous.
A 21 h 15, nous nous arrêtons quelques minutes devant une crémerie
où chacun recevra une crème. Merci, cest sympa...
Nous arrivons enfin à la Glasfachschule et finissons ce quinzième
200 km à 22 heures sous les applaudissements de parents
et amis venus accueillir les marcheurs et marcheuses qui se congratulent
avec émotion...
200 km, cest quelque chose, même si on a un peu lhabitude.
Ce brevet fut exceptionnellement réussi grâce au parcours
magnifique sans grandes difficultés, au très beau temps,
à la sécurité bien assurée, aux excellentes
et nombreuses prestations : trois repas, deux petits déjeuners.
Des marcheurs et marcheuses reçoivent un tee-shirt ainsi quun
souvenir. Trois Aigles dor seront décernés à
un Allemand et à deux Français qui reçoivent un souvenir
particulier. Les quatre résistants qui ont fait les quinze 200,
Henri Legrand, Pierre-Alain Lemoine, François Cervek et moi-même
reçoivent de la part du maire un très beau stylo... et pour
finir, champagne pour tous.
Merci et félicitations à Eduard Kleber, responsable des
Audax dAllemagne, à Manfred Weywel, organisateur de ce superbe
brevet, montrant son excellent savoir-faire, aux personnes de lintendance
qui se sont occupées de nous avec efficacité et dévouement,
aux capitaines de route et aux serre-files ainsi quaux personnes
qui se sont occupées de la sécurité.`
Nous avons apprécié la présence de M. le Maire
de Rheinbach qui a rehaussé de sa présence la cérémonie
finale. Merci et félicitations à tous les marcheurs et marcheuses
et ce sera avec plaisir et émotion que lon se reverra pour
le seizième 200 européen, si tout va bien.
Baudouin
ROSSIUS.
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